À VOIR : EXPOSITION 'Boris's Bodies' - Boris Nzebo
GALERIE MAM DOUALA : 10 mai - 17 juillet 2019
Exposition : Boris’s Bodies
Une rime qui évoque le rap, un univers cher à Boris NZEBO.
L’artiste est également habité par la ville et sa dimension « roots », il célèbre Douala, la colorée, la grouillante de vie et débordante d’énergie. Les couleurs explosent, ce sont des bombes visuelles.
Boris explore nos coiffures traditionnelles dans l’espace urbain, au milieu des affres du quotidien ou dans la magie de la nuit. La coiffure devient alors un prétexte pour questionner notre identité́, nos inégalités sociales à travers des graffitis inspirés des codes publicitaires et qui magnifient nos têtes et nos corps. Boris NZEBO, ose, il opte pour des supports polymorphes comme la toile, le papier, le métal, la video.
Petit clin d’œil, les deux premières lettres de chacun des mots du titre de l’exposition, à savoir BoBo, nous renvoie par le plus grand des hasards, au nom de l’atelier de Boris !
Boris Nzebo est un artiste qui vit et travaille à Douala. « Cette exposition Boris’s Bodies ou Les corps de Boris (en français) nous révèle l’étendue de la palette de l’artiste.
Travaillant sur différents supports (peinture, sculpture métallique, art numérique, etc.), avec un focus presque obsessionnel sur la ville, il nous livre l’ampleur de sa palette artistique dans une explosion de couleurs en employant tous les éléments qui constituent le corps de son œuvre ainsi que le corps dans l’espace qui l’entoure. Cependant avec une thématique singulière qui consiste à explorer la coiffure dans l'espace urbain, l’artiste s’efforce par ce fil conducteur d’amorcer un dialogue en questionnant nos sociétés à travers leurs préoccupations urbaines. On y retrouve parfois des métaphores pour décrire un monde de plus en plus près du désastre.
Cependant avec une thématique singulière qui consiste à explorer la coiffure dans l'espace urbain, l’artiste s’efforce par ce fil conducteur d’amorcer un dialogue en questionnant nos sociétés à travers leurs préoccupations urbaines. On y retrouve parfois des métaphores pour décrire un monde de plus en plus près du désastre. Une résonnance avec des bouleversements qui se déroule autour de nous dans « Au dessus des bombes » qui témoigne de la crise anglophone au Cameroun et le chaos du monde d’aujourd’hui ou encore avec son autoportrait « Survivor » traduisant l’adversité de la vie. Les victimes de la mode y trouvent aussi leur compte avec une installation « Les poupées joyeuses » sur laquelle l’artiste a collaboré avec des coiffeuses, mettant scène des têtes de mannequins récupérées dans des salons de coiffure et de la cire perdue. L’artiste, apprend-on fait l’expérience du support vidéo, lors d’une résidence à Art Bakery avec l’artiste Goddy Leye (disparu en 2011) avant de se l’approprier pour l’intégrer dans ses créations. Sa démarche figurative post-contemporaine s’attache à son style Pop Art laissant libre cours à la composition d’œuvres originales et créatives.